Lorsqu’on improvise en public, la règle des 3 S est une bonne ligne de conduite. Il faut faire preuve de sincérité, de spontanéité et de simplicité.
Sincérité
Ne cherchez pas à délivrer un message élaboré, dites ce que vous pensez. Et si cela fait appel à une émotion en particulier, c’est encore mieux, votre discours n’en sera que plus touchant. N’essayez pas de masquer votre ressenti ni de biaiser vos sentiments. Lors d’un discours improvisé, on attend de vous un « parler vrai » qu’on ne retrouve que rarement dans les interventions minutées. Profitez-en, votre marge de manœuvre est plus grande !
Spontanéité
Puisque vous n’avez pas eu le temps de préparer de citation de circonstance ni de métaphore filée pour dérouler votre propos, il ne vous reste plus qu’à être spontané. Le danger, c’est d’être pris de court et de n’avoir rien à dire… mais rien ne vous empêche de changer les règles du jeu en parlant d’un thème connexe !
Par exemple : vous n’avez pas grand-chose à dire sur l’interruption volontaire de grossesse et ses considérations éthiques ? Expliquez que ce thème fait avant tout référence au combat de milliers de personnes pour l’émancipation de la femme et embrayez sur l’égalité des sexes, les débats actuels sur la parité et le « plafond de verre » dans les entreprises, etc. Si on vous a donné la parole, vous pouvez en faire ce que vous voulez…
Simplicité
Enfin, puisqu’on vous a demandé d’improviser un petit discours, n’essayez pas de le transformer en long exposé. Faites court, et restez le plus simple possible. Une longue improvisation est généralement plus ennuyeuse qu’un long discours, puisqu’on ne sait pas où elle mène et qu’elle n’a pas de plan précis en guise de feuille de route. Idem pour les phrases : sujet, verbe, complément, c’est amplement suffisant !