Vous avez éveillé l’attention du public avec une question bien posée et une accroche bien pensée ? Bravo ! Néanmoins, ce n’est que le début et votre discours est loin d’être fini, donc ne relâchez pas votre attention.
Pour conserver les bonnes dispositions de votre auditoire, tâchez de faire les gestes adéquats pour rester communicatif !
En effet, les gestes sont la partie la plus visible de la communication non-verbale, et ils ont un tel rôle dans l’expression générale que nous en faisons même au téléphone, précisément quand notre interlocuteur ne peut pas nous voir.
On pourrait consacrer un livre entier à l’expression corporelle et à la gestuelle du discours, mais pour l’instant, retenez seulement trois choses : ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire… et la technique de l’ancrage analogique.
Les bons gestes pendant un discours : ce qu’il faut faire
Variez vos gestes : si vous répétez le même geste, cela exprime l’ennui et la lassitude, surtout si c’est un geste machinal (triturer son alliance, lisser sa cravate, se gratter l’oreille…). Tournez-vous vers l’auditoire, ne retenez pas vos gestes, ouvrez vos bras, et ne restez pas renfermé sur vous-même.
Enfin, occupez l’espace (si vous intervenez debout). Marchez, bougez, allez vers le public (par exemple pour appuyer sur un argument décisif), revenez sur vos pas (par exemple en faisant un retour chronologique dans votre discours), remplissez la scène de vos gestes.
- Poing fermé = conviction
- Index pointé = fermeté
- Paumes vers le haut = ouverture
- Gestes vers le haut = assurance
- Bras ouverts = honnêteté
- Gestes ronds = douceur
Les mauvais gestes pendant un discours : ce qu’il ne faut pas faire
De nombreux gestes sont à prohiber lorsque l’on parle en public, soit parce qu’ils perturbent l’écoute, soit parce qu’ils transmettent un message négatif. En voici une petite liste (non exhaustive)…
- Toucher son visage = nervosité
- Toucher son oreille = manque d’assurance
- Toucher son nez = mensonge ou dissimulation
- Toucher le coin de sa bouche = manipulation
- Se dandiner = gêne ou manque de confiance
- Croiser ses membres = fermeture ou insécurité
- Cacher son sexe = gêne ou appréhension
La technique de l’ancrage analogique
La technique de l’ancrage analogique est une gestuelle qui favorisera l’attention du public et qui facilitera la compréhension de votre message. Elle s’emploie lorsque vous avez au moins deux choses à expliquer, relatives à un même sujet. Vous vous déplacez alors d’un endroit à un autre pour expliquer chacun de ces points, en occupant un endroit dédié pour chaque point abordé.
Par exemple, vous devez expliquer les avantages et les inconvénients d’une nouvelle procédure. Commencez par expliquer le premier avantage. Puis faites un pas sur votre gauche et expliquez le premier inconvénient. Reprenez votre position initiale et expliquez le second avantage, et ainsi de suite.
Si vous intervenez assis, vous pouvez faire la même chose en utilisant vos bras : le bras gauche pour le premier point de vue et le bras droit pour le second point de vue (en reproduisant le même geste avec chaque bras pour marquer la continuité de votre raisonnement).
Un avis sur « Comment adopter la gestuelle adéquate pour préserver l’attention du public pendant un discours »