Faire un discours : comment trouver la première phrase… et enchaîner

Les deux premières minutes d’un discours sont les plus dangereuses : en cas de bévue, vous perdez l’attention de votre public d’entrée de jeu ou bien vous éveillez son animosité, perdant ainsi toute chance de délivrer efficacement votre message ou de convaincre vos auditeurs.

À l’inverse, si vous assurez pendant les deux premières minutes, le reste de votre intervention devrait se passer sans trop de problèmes. Moralité : ne ratez pas votre entrée en matière !

Si vous avez prévu une bonne accroche, vous pouvez la sortir tout de go. La recette ne fonctionne pas toujours, mais une citation percutante ou une histoire intrigante sont une bonne façon d’accrocher le public.

En revanche, ne singez pas la méthode anglo-saxonne qui consiste à raconter une histoire drôle en préambule. Si la technique fonctionne de l’autre côté de l’Atlantique, c’est rarement le cas en Europe, pour des raisons aussi culturelles que linguistiques. Par ailleurs, si votre histoire ne fait rire que la moitié de l’assistance, vous aurez perdu l’autre moitié en chemin…

questions

Si votre accroche demande un petit coup de pouce, une bonne astuce consiste à poser une question. C’est non seulement un moyen efficace pour attirer immédiatement l’attention et l’intérêt de vos auditeurs, mais cela permet en plus de créer un lien entre eux et vous, ce qui favorise l’échange. Pour cela, il y a deux façons de faire.

La première consiste à demander au public de lever la main pour répondre (« Qui a vu le dernier Batman ? »), ce qui est une manière de procéder très simple car elle ne demande pas à l’assistance de s’exprimer verbalement. Pour renforcer la participation de chacun, levez vous-même la main en guise de réponse à votre question, cela favorisera la participation de l’auditoire et la synchronisation entre vous et lui, par un phénomène de mimétisme.

La seconde méthode consiste à poser une question, à laquelle le public doit répondre par oui ou par non (« Trouvez-vous que manger des sandwichs tous les midis soit une bonne idée ? ») ou à laquelle quelqu’un dans le public doit répondre par une phrase plus longue (« Qui peut me dire ce que signifie le sigle RSE ? »).

Cette méthode n’est pas sans danger : si personne ne répond ou si trois voix chuchotent dans la salle, vous risquez de vivre un grand moment de solitude. Pour pallier cette éventualité, désignez la personne qui pourrait répondre à la question que vous posez, cela l’encouragera à prendre la parole puisque vous l’invitez alors à le faire (« Avez-vous déjà envisagé votre vie sans téléphone ? Madame Duschmutz ? »).

Une fois que vous aurez saisi l’attention de tout le monde, ne perdez pas de temps, enchaînez. Parlez suffisamment fort pour que tout le monde vous entende, racontez l’histoire que vous avez préparée, délivrez votre message et présentez vos arguments. S’il y a un temps mort au début, si vous êtes inaudible ou si vous manquez d’entrain, vous aurez du mal à intéresser de nouveau vos auditeurs.

 



Comprendre. Apprendre. Surprendre.
Inscrivez-vous ci-dessous et restons en contact.

jemabonne