Impossible de vivre sans votre Big Mac ou votre kebab-frites ? Mauvaise nouvelle : vous êtes à peu près un junkie. Et ce n’est pas une métaphore, puisque la malbouffe provoque vraiment une dépendance semblable à celle provoquée par les drogues. Ainsi que de l’asthme. Et le cancer.
Votre menu best-of est un sachet de coke
Plusieurs études montrent que des rats gavés de bacon, de saucisses, de glaces et de chocolats ont présenté des comportements physiologiques et comportementaux en tout point semblables aux rongeurs rendus accros à la morphine. La morphine. Un alcaloïde de l’opium utilisé comme analgésique, vous voyez de quoi je parle ?
Et si vous pensez que vous êtes supérieurs aux petits rongeurs, sachez que ces similitudes ne s’arrêtent pas aux animaux : lorsqu’on présente à des humains des photos de leurs aliments préférés, leur cerveau sécrète une quantité de dopamine à peu près égale à celle des cocaïnomanes mis en présence d’une photo de poudre blanche !
Un article sur la junk-food publié dans le New Scientist en 2010 concluait d’ailleurs sans équivoque : « il y a maintenant des preuves convaincantes que les aliments riches en sucre, en graisses et en sel, peuvent modifier la chimie de votre cerveau d’une manière proche de celles de drogues hautement addictives comme la cocaïne et l’héroïne. »
Votre hot-dog est un passeport pour le cancer
Selon le comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM), les hot-dogs sont aussi dangereux que les cigarettes. Le site web de l’organisation propose même une grande affiche publicitaire indiquant : « attention, les hot-dogs peuvent détruire votre santé« .
L’affiche présente des saucisses à hot-dog dépassant d’un paquet de cigarettes portant le symbole de la tête de mort. La comparaison est osée mais elle est logique selon Susan Levin, la directrice du programme de nutrition, qui déclare que manger un hot-dog par jour pourrait diminuer votre espérance de vie : « d’une manière générale, la viande transformée peut augmenter les risques de diabète, de problèmes cardiaques, et de plusieurs types de cancers ; comme les cigarettes, les hot-dogs devraient porter un avertissement. »
A l’appui des propos du PCRM, une étude menée à Harvard en 2010 démontrait qu’avaler ne serait-ce que 50 grammes de viande transformée par jour suffit pour augmenter de 42% les risques de problèmes cardiaques et de 19% les risques de diabètes. De même, le site International Business Times rapporte deux études sans équivoque :
- une étude menée à Taiwan qui a prouvé que manger de la viande séchée ou fumée augmente les risques de leucémie chez les enfants,
- une étude australienne qui a découvert que manger de la viande transformée augmentait les risques de cancer des ovaires.
Le hamburger-frites, meilleur ami de la Ventoline ?
Asthmatiques, rangez les frites et les burgers ! Non seulement ça va vous faire grossir la bedaine et vous affaisser l’arrière-train, mais en plus, une étude citée par Live Science nous indique que les aliments riches en graisses pourraient accentuer l’asthme !
On s’en doutait : derrière sa jolie bille de clown, Ronald McDonald est un fourbe. Des chercheurs ont découvert qu’après un repas riche en graisses, les patients asthmatiques présentent une inflammation accrue des voies respiratoires et répondent moins bien au traitement que les patients qui ont consommé un repas pauvre en graisses.
Plus précisément, les chercheurs ont travaillé avec 40 patients asthmatiques, en leur soumettant soit des repas riches en graisses (burgers et frites), soit pauvres en graisses (yaourt). Des analyses de la salive ont révélé que les patients soumis au régime riche en graisses présentaient un nombre accru de neutrophiles (les cellules immunitaires responsables de l’apparition des inflammations). Ces mêmes patients répondaient aussi moins bien à la Ventoline trois-quatre heures après le repas.
D’autres études avaient déjà montré que les repas riches en graisses stimulent négativement le système immunitaire et provoquent une augmentation de neutrophiles. Ce résultat confirme que des facteurs environnementaux ont une influence sur le développement de l’asthme… et l’alimentation en fait partie !
Vous voilà informé…
7 commentaires sur « Vous êtes un junkie confirmé, un cancéreux en devenir et un asthmatique en puissance : 3 raisons suffisantes pour arrêter la junk-food, surtout si votre cerveau vous dit que c’est de la cocaïne (et de la bonne !) »