Tout comme le fasting consiste à jeûner par intermittence, il provoque un intérêt médiatique par intermittence, pour le meilleur ou pour le pire. Tantôt remède miracle contre le surpoids et tous les problèmes de santé, tantôt pratique à risque qu’il vaudrait mieux éviter.
Ces temps-ci, les articles de presse qui évoquent le jeûne intermittent s’attardent sur « le nouveau danger du jeûne », à savoir qu’il provoquerait le diabète. Cette idée est tirée d’un reportage à sensations, qui utilise des informations glanées lors d’une conférence… mais qui n’ont pas de réel fondement scientifique, puisque l’expérience évoquée n’est pas une étude publiée.
D’ailleurs, si on s’attarde sur le contenu de cette étude, on constate au moins trois choses :
- Il s’agit d’une expérience sur des rats et non des humains
- Les tests ne mesuraient pas réellement si les rats étaient devenus diabétiques
- Jamais il n’est fait mention d’un groupe de contrôle
Partant de là, même s’il faut garder à l’esprit que j’ai assurément un préjugé sur le sujet, je ne peux qu’être sceptique sur les conclusions rapportées. Et je ne suis pas le seul puisque les scientifiques spécialistes du sujet pensent qu’elles sont (largement) contestables.
Cependant, pour expliquer la conclusion de cette étude, il faut tout de même expliquer d’où elle vient : les jeûnes longs (48 heures et plus) peuvent causer une résistance temporaire et transitoire à l’insuline chez les humains, car le métabolisme s’adapte en utilisant les graisses plutôt que du glucose.
D’ailleurs, vous pouvez remarquer que l’inverse est vraie aussi : si vous arrêtez de consommer des glucides du jour au lendemain (ou si vous jeûnez pendant deux jours), vous n’allez pas vous sentir bien pendant un jour ou deux. Puis votre corps va s’adapter en faisant des graisses son nouveau combustible préféré (ce qu’on appelle la cétose).
Cela étant dit, le point important de ces résultats est que la résistance à l’insuline induite par 48 heures de jeûne n’est pas associée à des changements dans trois gènes liés au diabète (Calpain 3, Calpaan 10 et DARP), ce qui suggère une augmentation des acides gras dans le sang et non une altération de la production d’insuline. A l’inverse, il est prouvé que le jeûne intermittent peut prévenir le diabète de type 2 (il se pourrait même que le fasting aide le pancréas à se régénérer).
Dès lors, même s’il faut toujours remettre en question ce que l’on pense savoir, il est toujours dangereux de se laisser effrayer par des gros titres parce qu’un type a présenté les résultats d’une expérience menée sur des rats sans chercher à expliquer la signification de ces résultats. Il faut donc être prudent, aussi bien avec les mauvaises nouvelles qu’avec les trop bonnes nouvelles…
En conclusion, ne perdez pas de vue que le fasting n’est qu’un outil. On peut s’en servir intelligemment pour améliorer sa santé cardiovasculaire et réduire le risque cardiaque, réguler son appétit et perdre du poids, mais ce n’est pas une formule magique.
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Je suis bien daccord avec toi je fais le jeûne int depuis plus dun an 6jrs sur 7 de 18hrs et parfois jai des baisse denergie est ce que je depasse ma capacite adaptative merci
Bonjour, je me suis mise au jeune intermittent en mars, plus de petit dej, sur conseil de mon doc. J’ai a grand peine perdu 3 kg, en sautant parfois plus que le petit dej. mon doc m’a alors prescrit des analyses pour depister une resistance à linsuline. ma glycémie a grimpé en fleche (1.06), mon cholesterol aussi ( bon ok cest le hdl, à 0.64). et test HOMA à 2.79 alors qu avant, glycemie et cholesterol RAS alors franchement je me demande si le jeune me convient… je vais faire le point avec lui dans 10 jours