Fasting au féminin : le jeûne intermittent est-il efficace (ou dangereux) pour les femmes ?

Fasting au féminin - le jeûne intermittent est-il efficace (ou dangereux) pour les femmes ?

 
Depuis la publication de mon premier article sur le jeûne intermittent, je reçois fréquemment des questions de lectrices au sujet des effets du fasting sur les femmes. Parmi celles-ci :

  • Est-ce que le jeûne intermittent est efficace pour les femmes ?
  • Est-ce que le jeûne intermittent est dangereux pour les femmes ?
  • Est-ce que le jeûne intermittent est plus difficile pour les femmes ?
  • Est-ce que le jeûne intermittent perturbe les hormones des femmes ?

 
Fasting au féminin : quelle efficacité pour maigrir ?

La science le prouve : le jeûne intermittent est efficace pour perdre du poids et améliorer la santé aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

Concernant la santé, dans une étude de 2011 visant à étudier les effets de la restriction calorique sur les marqueurs de risque de maladies métaboliques chez les femmes, on constate une amélioration du profil hormonal similaire avec un protocole de jeûne intermittent qu’avec un régime basse calories.

Cela rejoint donc les études du cardiologue Benjamin Horne qui prouvent que le jeûne intermittent réduit le risque cardiaque et améliore la santé en général (40% de réduction du risque de crise cardiaque, changements positifs dans les biomarqueurs métaboliques…).

Concernant la perte de poids, une étude de 2012 démontre que le jeûne intermittent est efficace pour la perte de poids chez les femmes obèses (à condition bien sûr de mettre en place un déficit calorique). Dans une autre étude de 2013, les participantes ont perdu une moyenne de 6 kilos en 6 semaines en suivant un protocole de jeûne intermittent.

Mesdames, vous pouvez donc être rassurées en ce qui concerne l’efficacité !

Fasting au féminin - le jeûne intermittent est-il efficace (ou dangereux) pour les femmes ?

 
Fasting et menstruations : dangereux ou pas dangereux ?

Si les bienfaits du jeûne intermittent sont désormais connus, y a-t-il un risque d’effets secondaires chez les femmes ? A priori, la réponse est non, tout simplement.

Pour être plus précis, la question qui revient souvent concerne les menstruations : est-ce que le jeûne intermittent perturbe le cycle menstruel ? Eh bien là aussi, a priori, la réponse est non…

MAIS.

Première remarque : une aménorrhée secondaire (absence des règles pendant plus de 3 cycles) peut être provoquée par un régime alimentaire trop strict (car une réduction drastique de la masse graisseuse provoque une diminution des oestrogènes) mais cela n’est pas lié au jeûne intermittent.

Deuxième remarque : il est exact que certaines femmes sont particulièrement sensibles au jeûne intermittent d’un point de vue hormonal, ce qui peut avoir un impact sur leur cycle menstruel. La science n’a pas encore expliqué les choses en détail mais cela pourrait avoir un lien avec la kisspeptine, une molécule utilisée par les neurones pour communiquer entre eux.

Troisième remarque : une étude menée sur les rats constate que le jeûne intermittent pourrait faire baisser les taux d’hormones liées à la reproduction, en particulier chez les femelles ; pour autant, aucune étude de ce type n’existe chez les humains (et nous ne sommes pas Mickey et Minnie). Cependant, il est important de noter que le protocole de l’étude consistait à jeûner un jour sur deux… ce qui revient à réduire de moitié la ration alimentaire, donc la conclusion de l’étude n’est pas explicite quant au protocole suivi ou à sa corrélation directe.

Conclusion provisoire ? Comme pour bien des choses, l’outil est efficace mais c’est la façon dont on s’en sert qui peut être dangereuse. Une approche raisonnable avec un protocole classique de type Leangains ou Warrior Diet permet une réduction calorique significative sans mettre votre santé en danger, tout en améliorant votre profil hormonal et votre santé. Néanmoins, si vous remarquez un changement dans votre cycle au bout de 2-3 mois, revenez (sans attendre) à une alimentation plus classique. Il peut aussi être utile de consulter un médecin pour tester vos niveaux hormonaux.

A l’heure actuelle, la seule façon d’en avoir le coeur net en ce qui vous concerne, c’est d’essayer en adoptant une approche équilibrée et progressive (vous trouverez une méthode pas à pas dans FASTING).

Fasting au féminin - le jeûne intermittent est-il efficace (ou dangereux) pour les femmes ?

 
Fasting au féminin : plus difficile pour les femmes ?

Reste à savoir si le jeûne intermittent est plus difficile pour les femmes, et on peut difficilement faire de la science en la matière…

Il y a un fait avéré : pour des raisons physiques et hormonales, il est plus difficile de perdre de la graisse quand on est une femme que quand on est un homme, ce qui veut dire que les effets d’un protocole d’amincissement sont moins rapides. Dès lors, il y a une réalité psychologique à prendre en compte : les résultats étant un peu plus lents et un peu moins flagrants, la motivation est moins durable.

De plus, il y a aussi un phénomène sociologique : les femmes ont souvent essayé beaucoup plus de régimes que les hommes donc il y a un « effet d’attente » assez négatif, avec l’idée que ça ne marchera probablement pas. Ce qui réduit encore un peu la motivation.

Enfin, il y a un constat empirique partagé par plusieurs coachs et experts : les femmes actives auraient plus de mal à supporter un jeûne plus long (notamment au-delà de 18-20h). Pourquoi, comment, vrai, pas vrai, on peut en débattre. Mais au final, peu importe, il faut surtout trouver une solution.

Voici donc trois recommandations simples pour vous, mesdames :

  • Commencez très progressivement avec un protocole facile à suivre, par exemple un jeûne de 14h un jour sur deux, puis un jeûne de 15h deux jours sur trois, etc. Lorsque vous arrivez au format 16/8 classique (jeûne quotidien de 16h), rien ne vous oblige à augmenter la durée de vos jeûnes.
  • Ne vous attendez pas à des résultats immédiats sur la balance, les fluctuations hydriques et autres contrariétés ont un impact réel sur votre poids de corps. Donnez-vous quelques semaines et pesez-vous tous les sept jours en vous concentrant sur le processus et vos sensations physiques.
  • Faites un bilan au bout de 4 semaines puis de 8 semaines en notant les différents marqueurs de progrès : votre poids de corps (si vous le souhaitez), vos mensurations (qui sont un marqueur plus concret) et surtout vos sensations de faim, d’énergie, de comportement face à la nourriture… et décidez si vous continuez ou non.

Et enfin, un dernier conseil qui s’applique à tout et tout le monde : soyez cool. D’un point de vue biologique, modifier votre alimentation en adoptant le jeûne intermittent provoque un stress, auquel votre corps répond par une perte de poids.

Même si ce stress est positif, il s’ajoute aux autres sources de stress que peuvent être le travail, le sport, la fatigue, un déménagement, une mauvaise nouvelle… Donc prenez le temps de décompresser, que ce soit grâce à la méditation, le cinéma, la cohérence cardiaque ou une bonne sieste !

 


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6 commentaires sur « Fasting au féminin : le jeûne intermittent est-il efficace (ou dangereux) pour les femmes ? »

  1. Bonjour !

    Ici JI testé et approuvé depuis 2 ans ! Au départ, ce n’était pas pour maigrir, je cherchais un truc naturel pour contrer la fatigue d’une mononucléose… et je n’ai pas été déçue. J’ai commencé par le 16:8 et ensuite la WD. Depuis, je suis grossièrement en WD pendant la saison chaude et 16:8 en hiver (pas possible de tenir une journée sans gros plat chaud !).

    Mon corps réclame le mode WD, je sens bien qu’il est fait pour fonctionner comme ça, pas autrement. J’ai beaucoup d’énergie physique. Mon tour de taille fond à vue d’oeil.

    Par contre, pour l’énergie mentale ça oscille entre esprit très clair et esprit vaseux. Il faut dire que je fais du travail parfois très intellectuel, qui fait consommer beaucoup de glucose à mon cerveau et je sens parfois une besoin de sucre, alors je mange des dattes. A ce propos, Rémi, peux-tu me dire si c’est gênant de manger qqs fruits secs sucrés (dattes, raisins) pendant la période de jeûne en WD ? Merci !

    Cordialement

    1. Bonjour Cécile,

      A priori, il est possible de manger des dattes et des raisins puisque le fructose élève peu la glycémie donc devrait avoir une faible incidence sur la sécrétion d’insuline… mais la question, comme souvent, reste la quantité 😉

  2. Bonjour,

    il serait possible d’avoir les références des études citées dans l’article?
    En effet, lorsque vous citez il est important de mettre les références afin que l’on puisse vérifier les sources (le monde de la recherche n’est pas rose) et y accéder par nous même.

    Merci beaucoup

  3. Bonjour Rémi
    Tout d’abord, un Grand MERCI pour toutes les infos que vous nous partagez concernant le JI.
    J’ai débuté le Fasting sur la base de 16/8 il y a deux mois. J’exerce un métier que j’adore mais qui est très exigeant intellectuellement et surtout sédentaire. Je rentre chez moi le soir avec juste l’envie de me reposer. L’hiver dernier à été une véritable catastrophe sur le plan santé, prise de poids, de graisse, manque d’energie et moral en berne. J’étais essoufflée au moindre effort. J’ai donc décidé de changer mes habitudes et de débuter une véritable transition alimentaire. Déjà en suporimant tous les sucres raffinés de mon alimentation, (exit biscuits, jus de fruits industriels…) puis en pratiquant le JI. Ce fut pour moi une véritable renaissance.
    Les trois premiers jours ont été un peu « inconfortables ». Sensation de faim, baisse de la concentration, mal de tête persistant, signes d’une détoxination . J’ai compensé la sensation de faim en buvant de l’eau tout au long de ma periode de jeûne, ce que je trouve très positif car cela m’a permis de bien me réhydrater.
    Les jours suivants ont été de plus en plus faciles et les signes d’une amélioration générale sont vite apparus. Ce fut très motivant et cela valait bien l’abandon de mon petit-déjeuner le matin. Ce qui, en outre, me dégageait du temps.
    J’en ai donc profité pour reprendre le sport. Tranquillement au début et finalement avec plus d’intensité. Endurance et séances de Hiit en alternance tout au long de la semaine. Tout ceci à jeun.
    Globalement, après deux mois de JI, j’ai perdu 10 cm de tour de taille.
    J’ai retrouvé une énergie, un meilleur moral, la sensation d’être en harmonie, bien dans ma peau. Je ne me pèse pas, je constate juste les effets bénéfiques que cela m’apporte en terme de mieux-être et de vitalité.
    Et c’est déjà juste formidable 🙂
    Eve
    (Femme de 57 ans, bientôt 58, qui a à coeur d’entretenir sa santé et sa vitalité :-))

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